Paris, 17 octobre 1961. La fin de la guerre d'Algérie est proche. En réponse au couvre-feu imposé aux Algériens par Maurice Papon, alors préfet de police, le FLN organise à Paris une manifestation pacifi que. La police charge : violences, arrestations massives, matraquages, meurtres, Algériens jetés dans la Seine. Nanterre, 1996. Amel a seize ans. Elle entend parfois sa mère et sa grand-mère discuter de choses graves dans une langue, l'arabe, qu'elle comprend mal. Quand elle pose des questions, les femmes se dérobent. Avec Omer, journaliste algérien réfugié, et grâce au film documentaire de Louis, fils d'une Française ayant adopté la cause algérienne, elle cherche à comprendre. Roman polyphonique dense, essentiel, poignant, La Seine était rouge lève le voile de l'oubli sur l'une des pages les plus douloureuses de l'histoire de la France contemporaine. Née à Aflou, en Algérie, d'un père algérien et d'une mère française, Leïla Sebbar vit aujourd'hui à Paris. Romancière et nouvelliste, elle est l'auteur d'un grand nombre de livres parmi lesquels la trilogie de Shérazade (Stock), Je ne parle pas la langue de mon père (Julliard), Les Femmes au bain (Bleu autour), Le Peintre et son modèle (Al Manar-Alain Gorius), Le Ravin de la femme sauvage (Thierry Magnier), Mon cher fils (Elyzad).
Leïla Sebbar's novel recounts an event in French history that has been hidden for many years. Toward the end of the Algerian war, the FLN, an Algerian nationalist party, organized a demonstration in Paris to oppose a curfew imposed upon Algerians in France. About 30,000 Algerians gathered peacefully, but the protest was brutally suppressed by the Paris police. Between 50 and 200 Algerians were killed and their bodies were thrown into the Seine. This incident provides the background for a more intimate look into the history of violence between France and Algeria. Following three young protagonists--one French, one Algerian, and one French national of Algerian descent--Sebbar takes readers on a journey of discovery and comprehension. Mildred Mortimer's impressive translation conveys the power of Sebbar's words in English and allows English-speaking readers an opportunity to understand the complex relationship between past and present, metropole and colony, immigrant and citizen, that lies at the heart of this acclaimed novel.